mardi 15 décembre 2009

Rapport accablant de HRW sur l'opération Kimia

Dans un rapport publié lundi 14 décembre, l’organisation non gouvernementale américaine «Human Right Watch» (HRW) rapporte que 1.400 civils ont été tués dans les provinces du Kivu lors des opérations dites de «traque» des miliciens hutus rwandais des FDLR. L’organisation accuse tant les forces gouvernementales que les combattants des Forces démocratiques pour la libération du Rwanda. Elle demande aux autorités congolaises et à la Monuc respectivement le limogeage des responsables de ces tueries et la cessation de tout appui à ces opérations.
Depuis la signature de l’accord secret Kabila-Kagame, fin décembre 2008, suivie par la mise hors jeu de Laurent Nkunda et l’intégration précipitée des anciens combattants du CNDP dans les rangs des FARDC, la situation administrative autant que sécuritaire dans les deux provinces du Kivu ne cesse de se détériorer. Les opérations militaires, elles, s’y déroulent dans une totale opacité. Les récents «coups de gueule» de quelques députés nationaux du Kivu n’ont pas réussi à sortir le «raïs» de son impassible indifférence.Lors de son discours sur l’état de la nation devant les deux Chambres du Parlement réunies en Congrès, lundi 7 décembre, Joseph Kabila a affiché un optimisme frisant l’indécence. «Je suis heureux de rapporter une série de bonnes nouvelles», a-t-il répété en parlant du Kivu. Il a épinglé en guise de «preuves» ce qu’il a appelé «les résultats positifs» enregistrés par les FARDC dans le cadre de «l’opération «Kimia II» contre les FDLR».«Sanglante normalisation»Cette association de défense des droits de l’Homme Human Rights Watch est loin de partager cette euphorie kabiliste. Selon elle, les paisibles populations du Kivu ont payé un lourd tribut. En cause, 1.400 civils ont été occis au cours des ces opérations militaires. Après investigation, les activistes de cette organisation ont conclu que « l’armée et les miliciens hutus ont abattu des civils en fuite» et que «certains ont été tués chez eux, dans des incendies». En attendant d’y voir clair HRW demande à la Mission de l’Onu au Congo (Monuc) de «cesser son appui aux opérations militaires». L’organisation recommande par ailleurs la destitution des «chefs» responsables de ces abus. Dans son allocution, Joseph Kabila annonçait que «les camps des personnes déplacées ont commencé à se vider» avant de conclure : «Plus qu’à aucun autre moment, nous sommes donc sur la voie de la normalisation dans l’Est de notre pays !» Une normalisation pour la moins sanglante au cas où les informations de HRW se confirmaient. Lundi 14 décembre, le site de radio Okapi a fait état de plusieurs attaques attribuées aux FDLR à une centaine de kilomètres de Walikale-centre. Ces raids ont poussé les habitants de 11 localités à prendre la fuite augmentant ainsi le nombre des déplacés. Cette information vient mettre un bémol à l’autosatisfaction du «raïs» «Nettoyage ethnique»Le vendredi 20 novembre dernier, des sources onusiennes faisaient état de l’arrivée clandestine dans les territoires Masisi et Rutshuru des «réfugiés congolais» en provenance du Rwanda. Ce mouvement migratoire a commencé depuis le mois de juillet. Depuis cette annonce, les autorités provinciales autant que nationales n’ont pas encore jugé utile d’ouvrir une enquête afin d’identifier les nouveaux arrivants et surtout connaître le sort réservé aux populations autochtones des localités en cours d’occupation? A l’Assemblée nationale, les députés originaires des provinces du Kivu sont loin de partager l’enthousiasme du «raïs» sur le déroulement des opérations de traque contre les FDLR. Ils l’ont fait savoir au cours de la séance plénière du mercredi 18 novembre en émettant s les «plus sérieuses réserves» sur l’efficacité de l’opération «Kimia II». Dans une motion incidentielle datée 6 octobre, le député Bakungu Mythondeke, parlant au nom de ses collègues, n’avait pas manqué de relever que les opérations militaires dans la partie orientale du pays, «au lieu d’être une solution aux malheurs de nos populations, celles-ci paraissent comme un complot pur et simple pour l’occupation lente mais sure des provinces du Nord Kivu et du Sud Kivu (…) ». Et d’ajouter que «depuis le lancement des ces opérations conjointes FARDC-Armée rwandaise, la situation sécuritaire s’est dégradée au Nord Kivu et au Sud Kivu qui sont devenus des oasis pour tous les criminels de la Région des Grands Lacs». Le parlementaire de balayer d’un revers de la main les informations débitées par des «médias publics» selon lesquelles «la paix est revenue au Kivu». Et de citer plusieurs localités dont les habitants sont portés disparus. L’inquiétant mutisme des gouvernantsDans une lettre datée dimanche 12 décembre, un religieux du Diocèse de Butembo-Beni, qui a requis l’anonymat, semble confirmer les inquiétudes de HRW. Dans sa correspondance, le curé décrit la situation vécue au quotidien dans cette partie du Nord Kivu : «Pour avoir une idée de la situation difficile que nous traversons, lisez la lettre du 4 novembre 2009 que nous tous, membres du clergé du Diocèse de Butembo-Beni avons adressée aux hommes de bonne volonté, écrit-il en liminaire. En fait, la situation socio-sécuritaire sur toute l’étendue de notre diocèse est très préoccupante. Depuis plus de six mois, on observe, en milieu rural, des attaques perpétrées sur des paisibles citoyens par des hommes en uniforme militaire et en armes. Des maisons sont incendiées, des personnes tuées. Tout va mal.» Et de poursuivre : « En milieu urbain, on enregistre de l’insécurité nocturne, des assassinats, des vols en mains armées, des viols des femmes, etc. Presque partout, c’est-à-dire en ville comme en campagne, resurgit la pratique des ‘’coupeurs de route’’. Ce qui est surprenant ce que les malfrats opèrent sans se faire inquiéter. De fois, ils opèrent en plein jour ou vers 19h00 du soir pendant que la circulation est encore intense dans les villes comme dans les villages. Mais aucun d’eux n’a jamais été appréhendé par les services compétents.» Après avoir relever que la population, abandonnée à son triste sort, «vit dans la panique et la désolation», le religieux de stigmatiser le mutisme des autorités politico-administratives tant provinciales que nationales. «Un silence troublant», fait-il remarquer en guise de conclusion.Question : Qu’attend le Parlement congolais pour depêcher une commission d’enquête dans cette partie du pays afin de constater de visu ce qui s’y passe
?

samedi 5 décembre 2009

Pourquoi Malu Malu doit-il Nous vendre la carte d'ndentité?


Malu Malu, président de la CEI et tripatouilleur des élections de 2006
Le gouvernement des copains-coquins de la République Démocratique du Congo est fantoche. Il boit son lait aux mamelles des institutions de Bretton-Woods: Fond monétaire international (FMI) et Banque Mondiale (BM).
Des contrats léonins de substitution avec la Chine, l’Inde… ne marchent toujours pas.
Pendant ce temps, au Congo, les fonctionnaires sont impayés, les hôpitaux sont des mouroirs, les prisons ne désemplissent pas. Le gouvernement congolais est incapable de donner l’eau potable à ses populations. Les Congolais payent l’obscurité, délestage oblige que la société nationale d’électricité (Snel) impose avec de factures salées.
Les abonnés basse tension ont vu leurs factures du mois d’octobre subir une augmentation très sensible, de 50 à 250% pour la période allant d’octobre à décembre 2009.
Kinshasa, la capitale congolaise avec sa superficie de 10.000 km2 et ses 10.millions d’habitants, est menacée par des dizaines de têtes de ravins, dont 600 ont été recensées en 2003,département des Sciences de la terre de l’Université de Kinshasa (Unikin). Il suffit qu’il pleuve pour que les Kinois meurent par électrocution et que les eaux pluviales précipitent les ruissellements.
Abandonnés à eux-mêmes, les compatriotes des territoires occupés de l’Est n’ont que leurs yeux pour pleurer:viols, tueries, guerres, fuite dans la forêt sont leur lot quotidien.
Les victimes de viol doivent la commisération des humanitaires internationaux. Ceux de Dongo dans l’Equateur n’ont qu’à ramasser eux-mêmes les cadavres qui jonchent les rues.
Le pouvoir oligarchique de l’AMP, parti-Etat prend des décisions irréfléchies qui hypothèquent l’avenir voire la souveraineté de la République Démocratique du Congo. C’est depuis le départ du maréchal Mobutu Sese Seko KuKu Ngbendu Wa zabanga en 1997 avec l’arrivée de l’Afdl que les Zaïrois sont redevenus des Congolais n’ont pas de carte nationale d’identité. La carte d’identité nationale d’identité « Mayi Ya Pondu » a été bannie sans remplacement.
C’est depuis 1997 que les Congolais n’ont pas de carte d’identité nationale, cela fait 12 ans.
Or le 25 novembre 2009 à Mbuji-Mayi, dans le Kasaï Oriental, au centre de la République s’est tenue une soi-disante réunion inter-institutionnelle convoquée par Joseph Kabila, en visite dans cette province. Ont participé à cette réunion, le premier ministre Adolphe Muzito, les présidents du Sénat et de l’Assemblée nationale, le premier président de la Cour suprême de justice et le président de la Commission électorale indépendante. La décision a été prise la carte d’identité sera vendue aux Congolais pour financer les élections.que c’est Malu Malu, président de la Commission électorale indépendante (CEI) qui va délivrer la carte nationale d’identité aux Congolais.La carte d’identité sera vendue aux Congolais pour financer les élections.
Comment la réunion inter-institutionnelle qui est anticonstitutionnelle peut décider que la CEI va délivrer la carte nationale d’identité payante aux Congolais ? Pourquoi la CEI, qui est aussi inconstitutionnelle car depuis les élections Louis Michel de 2006 elle devrait être remplacé par la Commission électorale nationale indépendante (CENI), peut-elle délivrer la carte d’identité nationale aux Congolais ? Peut-on délivrer la carte nationale d’identité sans recensement de la population congolaise ? Comment Malu Malu le tripatouilleur des élections Louis Michel de 2006 peut-il être désigné comme délivreur de carte nationale d’identité ? Malu Malu n’a jamais expliqué aux Congolais comment l’Est qui a connu les affres de la guerre, la population était nombreuse à voter contrairement à l’Ouest en paix ? Les voisins de la République Démocratiquement du Congo qui s’était octroyé frauduleusement la carte d’électeur de Malu Malu sont -ils automatiquement Congolais ?
En 2006, les deux soeurs siamoises: la Commission électorale indépendante (CEI) et la Haute Autorité des Médias (HAM) par leur bailleurs de fonds avaient instrumentaliser « la Congolité « . On n’avait même le droit de dire qu’on était Congolais. D’ailleurs le fait qu’il n’ y ait pas de critères pour être candidat président de la République (ni niveau d’études sauf le paiement de 50.000$ de caution) est révélateur du penchant abracadabrastesques des élections de 2006.
Le contenant de la carté d’identité nationale est aussi importante que la présentation: A-t-on droit d’écrire son ethnie oui ou non sur la carte de Malu Malu ?
Pourquoi politiser l’octroi de la carte d’identité alors qu’il droit être administratif ? Que est le rôle du ministre de l’intérieur ? Pourquoi les bourgmestres, les chefs de quartiers communaux ne sont mis en partie pour un pré-recensement dans la capitale ? Les chefs de localités et chefs coutumiers en milieux ruraux ?
Pourquoi la carte nationale d’identité doit être gratuite
C’est la seule façon pour le gouvernement congolais de prouver à la face du monde qu’il est au service de sa population. Et que La carte nationale d’identité est un droit pour chaque citoyen qui est égal avec d’autres. Vendre la carte d’identité pour renflouer les caisses de la CEI équivaudrait à une démission et prouverait que la prédation est l’essence même du gouvernement congolais. Comment expliquer ce gouvernement qui perçoit une multiplicité des taxes, dont les responsables perçoivent des salaires pharaoniques, qui construisent des villas en étages en plein Kinshasa, est incapable d’offrir la carte d’identité à ses citoyens ? Vendre la carte d’identité équivaudrait à dire que ceux qui ont le pouvoir d’achat peuvent s’en procurer et pas d’autres . Comme la corruption gangrène les tissus étatiques congolais, il y a risque que les apatrides qui ont des moyens puissent s’octroyer la nationalité congolaise sans en faire la demande au préalable car la valeur de l’octroi de la carte d’identité est marchande. Or être congolais, c’est être lié à la terre, appartenir à une tribu qui a existé avant 1960, être lié aux valeurs et lègues de ses ancêtres…
La carte nationale d’identité doit être gratuite, il faut que les congolais puissent s’identifier légalement dans leurs communes dans les milieux urbains et dans leurs collectivités dans les milieux ruraux pour l’obtenir. Il faut quelques justificatifs pour les majeurs:
Le Congolais doit apporter un justificatif de domicile parmi les documents suivants: titre de propriété ou bail de location ; quittance de loyer, facture de la Snel ou de la Regideso
Et un justificatif d’identité: passeport en cours de validité ou périmé depuis moins de deux ans ; extrait d’acte d’état civil; copie intégrale de l’acte de naissance comportant une mention relative à la nationalité congolaise; décret de naturalisation ou de réintégration dans la nationalité congolaise. La carte d’électeur 2006 de Malu Malu, la perte de pièces etc administrativement ne sont pas de carte d’identité. Comme la carte nationale d’identité sera gratuite, le Congolais doit amener ses 2 photographies d’identité ( récentes ; parfaitement ressemblantes ; de face ; tête nue ; de format 35 x 45 mm).
A partir du recensement des communes et collectivités croisé avec celui du ministère de l’intérieur, on pourrait déjà avoir une ébauche d’un pré-recensement en attendant le grand recensement national qui fera suite à celui de 1984. Malu Malu et la CEI n’ont aucune compétence pour octroyer la carte nationale d’identité aux Congolais.
En 2006, chaque candidat à la présidence de la République avait versé au trésor public pour le compte de la CEI la somme de 50.000$. Ils étaient 33 candidats. Les candidats députés et sénateurs avaient aussi payé un tarif imposé par la CEI. Puisque c’est l’Union européenne par l’entremise de Louis Michel qui a financé les élections de 2006. Il faut partir avec ce que l’on: les cautions des candidats de 2006 qui se trouve au trésor public. Et laisser au ministre de l’intérieur faire son travail.
Publié dans Nouvelles nationales(Freddy mulongo)